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 |  موضوع: Kazem, les secrets d'une réussite! 2001  25/9/2011, 13:26 | |
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Kazem, les secrets d'une réussite!
26/10/2001
Une ascension «piano piano», des textes éloquents, une interprétation sans faute et une promotion bien menée.
. Les ingrédients d'une réussite légendaire
Partout où il va, Kazem Al Saher fait des ravages: pour le toucher, lui serrer la main ou lui faire une déclaration d'amour, ses fans, en grande majorité des femmes, se bousculent, se poussent et s'affrontent. Comme dans toutes les villes des pays arabes, ce fut aussi le cas à Casablanca lorsqu'en début 1998, il y a donné un concert. Plus de 7.000 spectateurs ont assisté au spectacle générant ainsi une recette de 4 millions de dirhams dont seuls 700.000 DH lui serviront de cachet, le reste étant versé à l'Association Al Ihssane. Incontestablement, le chanteur iraqien rappelle par son succès celui de feu Abdelhalim Hafed. Pourtant, les débuts de ce golden-boy n'étaient pas faciles. Né en 1957 à Moussoul, en Iraq, Kazem El Saher travaille dès l'âge de 9 ans pour aider son père. Sa famille nombreuse, sept garçons et trois filles, n'a pas les moyens de financer sa scolarité. Alors qu'il est le plus jeune de ses frères, Al Saher retrousse ses manches et distribue des journaux avant de travailler comme aide-menuisier. Peu gâté dans son enfance, il comprend vite la valeur des choses et des personnes. Cherchant un refuge passionnel, il finit par aimer l'art et la musique. Seule alors sa mère croit en lui. Il vend alors sa bicyclette et achète une guitare. Depuis, il n'a pas arrêté d'écrire des poèmes, de composer des chansons et, surtout, de chanter. Depuis son jeune âge, Al Saher avait la rage de vaincre, de réussir.En 1990, il participe à une cérémonie organisée à l'occasion de l'anniversaire de feu Mohamed Abdelwahab au Caire. Le pays des pharaons et de l'art le parraine. Il enregistre son premier album «La Ya Sadiki» (Non mon ami). En 1993, il est désigné meilleur chanteur arabe par les auditeurs de Radio Monte Carlo. En 1994, il est décoré en Iraq et nommé sacré ambassadeur de la chanson iraqienne. En 1995, il revient chanter à la Radio égyptienne et en 1996, dans «Layali Attilivisionne» (soirées de la télévision égyptienne), Kazem Al Saher cartonne et grave son nom avec des lettres en or dans l'histoire de la chanson arabe. Petit à petit, une nouvelle légende est née, sans tapage médiatique, ni fabrication industrielle. Dès le départ, il fait son choix: des textes éloquents, dont surtout ceux de Nizar Qabbani, une composition qu'il assure lui-même et une interprétation sans faute. Air du temps oblige, Kazem Al Saher tourne aussi des clips de pointe. Il entame des tournées où rien n'est laissé au hasard en termes de timing. En termes de style, il fait le choix stratégique d'emprunter un chemin qui lui est propre: rien à voir avec Amrou Diab, Ihabe Taoufik ou Raghib Allama, non moins célèbres chanteurs arabes. Alors que ces derniers sont idoles des jeunes, dans son style et ses chansons, Kazem incarne l'éternel amoureux et l'inconsolable blessé. D'ailleurs, 98% de ses chansons traitent de la femme et la flattent. Elles s'inscrivent dans un registre à part: ni celui des «vieilles chansons» de Abdelhalim Hafed ou Oum Kalthoum, ni celui des «chansons rythmées et branchées» que se partagent ses «concurrents». Des premiers, il prend la sagesse. Des seconds, la jeunesse, et de son auteur favori, Nizar Qabbani, une notoriété d'ores et déjà faite au sein de la communauté arabe. Ainsi Al Saher s'est fait sa gloire.D'un point de vue marketing, en s'adressant beaucoup plus à la femme et en faisant son éloge, «l'entreprise Kazem Al Saher» applique la même politique que celle des multinationales: séduire les femmes pour en faire des clientes fidèles. Ses cassettes se vendent en grand nombre, partout dans les pays arabes. Son succès commercial n'est pas le fruit du hasard. Derrière, le travail d'un grand entrepreneur.Kazem Al Saher répond présent à pratiquement tous les grands festivals arabes: Festival de Tyr au Liban, de Timgad en Algérie, de la chanson en Egypte. Mieux encore, dans les pays occidentaux où il y a une forte communauté arabe, il multiplie les concerts. Objectif: promouvoir ses cassettes et ses CD qui sont un meilleur lien avec ses fans. Ce n'est pas par hasard que ses CD sont en vente via Internet sur amazon.com.Ses nombreux voyages ont été rarement interrompus ou interdits. L'incident le plus médiatisé est celui où la star iraqienne s'est vu refuser un visa d'entrée aux.
. USA. En effet, en juin 2000, l'Ambassade des Etats-Unis à Amman avait refusé de délivrer des visas d'entrée à ses 19 musiciens et ce, malgré l'intervention du sénateur du Michigan Spencer Abraham. Cet été-là, il devait donner des concerts dans un célèbre théâtre new-yorkais avant d'aller à San Francisco, Chicago, Detroit et Washington. Autre raison de réussite: Kazem Al Saher joue souvent avec son public, il le laisse s'exprimer, partager ses chansons et ses succès. Quand il voit son portrait imprimé sur des tee-shirts, sans son accord, il laisse faire. Sur scène, Al Saher partage même sa douleur quant au peuple iraqien en embargo depuis plus de dix ans. Derrière le ticket, la cassette ou le CD acheté, se profile l'impression d'être venu en aide à un peuple injustement sinistré. Rien n'implique les gens plus qu'une cause.D'ailleurs, partout où il va, il est décoré. Si en 1998, Al Saher a été désigné membre d'honneur du Syndicat des artistes égyptiens, cette année, lors de la septième édition du Festival de la chanson arabe, un hommage lui a été rendu. Ce n'est pas la seule reconnaissance. Durant cette même année, il reçoit la médaille du meilleur chanteur arabe au Liban; une médaille en Jordanie de Feu Roi Hussein, une médaille de culture en Tunisie du Président Zine El Abidine Ben Ali et honoré «par contumace» par le gouvernement iraqien.Enfin, une raison parmi d'autres de son succès, Kazem Al Saher se déplace toujours avec ses mêmes musiciens. Cela a irrité des fois les artistes des pays où il se produit, particulièrement l'Egypte, où il avait fait le prestigieux Conservatoire du Caire. Au sommet de la célébrité, Kazem Al Saher est un père attentionné et un enfant béni: il appelle chaque jour sa femme et ses enfants, Wissam (20 ans) et Omar (14 ans), installés à Toronto, au Canada et sa mère, qui prie pour lui. C'est certainement ce qu'il va faire ce soir avant d'entrer en scène au Complexe Mohammed V à Casablanca.
C'est aussi cela un de ses secrets: d'être resté un homme authentique.
Anour Zyne
référence
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